La marche contre l'austérité : presque 100 000 personnes !

Samedi dernier, nous sommes montés à la capitale. Il y en a qui y vont pour les boutiques, la tour Eiffel et Pigalle. Nous, on y va pour les musées et pour les manifestations. Ce coup-ci nous y sommes allés pour la manifestation à l'appel du Front de gauche et d'autres associations politiques ou syndicales. Le but de cette journée (retrouvez l'appel complet ici) était d'exprimer notre mécontentement contre la politique menée par le gouvernement en général et en particulier contre la politique d'austérité qui est la base de beaucoup de maux de notre époque.

Le départ était Place de la République. Nous somme arrivés assez tôt pour voir les préparatifs. Chacun mettait la touche finale à la décoration de son camion, au message de sa banderole, à son déguisement. Des vendeurs de sandwichs, de drapeaux, de pin's, de porte clés étaient présents sur cette place, proposant des articles des différents partis et associations présentes. Comme des personnes de toute la France étaient présentes, certains avaient ramené des produits de leur terroir et proposaient des dégustations en échange d'une modeste participation. L'ambiance était joyeuse et conviviale tout au long de cette marche. Le soleil de plus était au rendez-vous. Nous avons vu la place se remplir petit à petit au fur et à mesure que les bus et métros déversaient leur lot de marcheurs.

A l'entrée de la place, dans une avenue, un groupe s'était positionné. Un cordon de sécurité pour accueillir le peloton de tête de cette manifestation. Dans ce début de cortège étaient présents :

• Alexis Tsipras : homme politique grec, président de SYRIZA, membre du parlement grec, vice-président du Parti la Gauche Européenne.
• Jean-Luc Mélenchon : co-président du Parti de Gauche, député européen Front de Gauche, sénateur de l'Essonne, candidat aux dernières élections présidentielles pour le Front de Gauche.
• Pierre Laurent : secrétaire national du Parti Communiste, président du Parti de la Gauche Européenne, conseiller régional d'Ile de France, sénateur de Paris.
• Marie-George Buffet : ancienne secrétaire national du Parti Communiste, députée de la 4° circonscription de la Seine-Saint-Denis.
• Liêm Hoang-Ngoc : économiste, député européen, membre du bureau national du Parti Socialiste
• Olivier Besancenot : porte-parole du Nouveau Parti Anti-capitaliste, porte-parole de la Ligue Communiste Révolutionnaire

Une belle représentation des visages politiques de la vraie gauche française et européenne. Une question que je me suis posé en découvrant qui était Liêm Hoang-Ngoc, est de savoir s'il va pouvoir rester au PS après s'être affiché dans des mouvements de gauche critiquant de manière directe la politique menée par le gouvernement qui était lui aussi PS.

La marche vers la place de la Nation a débuté. Ce fut l'occasion pour nous qui nous sommes promenés dans la manifestation de rencontrer des camarades de Poitiers et de Châtellerault, d'avoir des discussions intéressantes avec d'autres personnes et de rencontrer des personnages déguisés de manière amusante.

Le seul regret que nous avons eu, fut qu'une fois arrivé Place de la Nation, il n'y avait pas de scène, de lieu, ou de camions pour permettre aux leaders politiques de prendre la parole. Rien n'avait été prévu dans ce sens. Des personnes restaient assis dans l'herbe ou dans les bars environnants attendant la fin de la manifestation. Beaucoup repartaient vers leur bus ou ralliaient la gare par le métro. C'est un peu dommage que des prises de paroles n'ait pas été organisé afin de faire vivre cette belle place et pour conclure cette belle marche. Le cortège a défilé pendant presque trois heures au point d'arrivée montrant ainsi une forte participation. Le NPA est arrivé en dernier sur la place et Olivier Besancenot qui avait rejoint les rangs de ses adhérents, a fait une rapide prise de parole de son camion afin de remercier tout le monde d'être venu exprimer leur mécontentement contre la politique du gouvernement et d'exprimer son souhait que cette action ne soit pas sans lendemain.

Après cette marche, nous avons rallié notre logement, la tête pleine d'idées et de rêves de gauche. Ces marches font du bien au moral des personnes qui comme nous luttons contre la politique que mène les gouvernements successifs. Vivement la prochaine, en espérant que nous serons encore plus. Ayons le rêve fou d'envahir la capitale comme l'on fait les espagnols il y a peu de temps !