Mobilisation massive et unitaire le 18 mars 2014

Appel commun des principales organisation syndicales :

"Face à la situation sociale vécue par les salariés du privé et du public, les privés d’emploi et les retraités de notre pays, elles décident de faire du 18 mars une journée interprofessionnelle de mobilisation massive.

Elles les appellent à prendre toute leur place dans cette journée d’action tant sur leur lieu de travail que dans les territoires. Elles invitent à rechercher l’unité d’action la plus large pour exiger des mesures urgentes en faveur des salaires, de l’emploi, de la protection sociale et du service public.

La stagnation du SMIC et le gel du point d’indice des fonctionnaires sont intolérables et handicapent gravement la relance économique. L’augmentation des salaires dans le public comme dans le privé est donc une priorité.

Les entreprises reçoivent plus de 172 milliards d’aides publiques sous la forme d’allègements ou d’exonérations fiscales et sociales, sans aucune conditionnalité ni évaluation de l’efficacité de ces aides en matière d’emploi et d’investissements, et sans contrôle. L’ensemble de ces aides doit être remis à plat et évalué économiquement et socialement.

La relance de l’emploi passe par un plan socialement utile, d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de création d’emplois de qualité, de relance du pouvoir d’achat et de développement des services publics.

Nos organisations considèrent que les annonces liées au «Pacte de responsabilité», et en particulier les 50 milliards d’euros d’économies programmées, répondent d’une logique inacceptable d’austérité et attaquent inévitablement le financement des services publics, de la protection sociale et de la solidarité nationale alors que les besoins sociaux augmentent.

Nos organisations réaffirment que la protection sociale est un droit universel. Celle-ci est partie intégrante du salaire socialisé. Supprimer la cotisation des entreprises à la branche famille conduit de fait à le diminuer. Elles s’opposent au transfert du financement de la branche famille des entreprises vers la fiscalité des ménages (y compris par la fiscalité locale). Elles réaffirment leur attachement aux droits familiaux financés par la branche famille de la sécurité sociale. C’est un des éléments qui concourt à l’égalité entre les femmes et les hommes en favorisant l’accès au travail des femmes.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent l’ensemble des salariés, chômeurs et retraités à se mobiliser et à participer massivement aux actions interprofessionnelles de manifestations, rassemblements et grèves du 18 mars."

Dans la Vienne, rassemblement le matin à 10h à Châtellerault au kiosque et à 14h30 à Poitiers place de la gare. Pour découvrir les informations sur les autres rassemblements ici.

Châtellerault. 10 heures. Presque 400 personnes se sont rassemblées devant le kiosque pour écouter la prise de paroles et défiler autour de la place. Des ouvriers de toutes les usines environnantes étaient présents. Mais comme l'ont précisé les responsables de la section locale, tout le monde n'est pas venu car en ce moment même, il y a des débrayages et des blocages partout. Ils regrettent quand même que pour le rassemblement du matin, il n'y ait pas plus de monde. Ils encouragent à continuer les mouvements, donnent rendez-vous pour les prochains rassemblements unitaires et rappellent à toutes les entreprises en lutte que l'union fait la force et qu'il est important de ne pas l'oublier.

Poitiers. 14h30. 500 personnes sont parties de la place de la gare mais à l'arrivée à la place de la préfecture, nous étions 1000 manifestants. Le mouvement a été plus suivi mais on note malgré tout l'absence des étudiants.

A noter que le défilé était attendu, place de la préfecture par un cordon de police qui en interdisait l'accès. Ils n'étaient pas nombreux, mais toute demande d'accès à la place pour les discours a été refusé. Ils étaient sur leurs gardes prêt à en découdre au cas où.

On nous interdit les centre-ville, certaines voies d'accès, le droit de manifestation devient de plus en plus contrôlé et réprimé. Nous laissera-t-on défiler encore longtemps ? Nous laissera-t-on défiler le 12 avril à Paris ?

Montage de la journée d'action du 18 mars 2014 à Châtellerault et Poitiers.